Énergétique et génie des procédés - 25 sep 15
Patrick Achard et Arnaud Rigacci, chercheurs au Centre Energétique et Procédés, présentent un de leurs projets phares autour des aérogels de silice, de leur mise au point en laboratoire, au dépôt de brevet en passant par la phase de production industrielle. Matériaux nanostructurés, les aérogels de silice constituent l'isolant le plus performant du monde à pression atmosphérique.
Spécialiste de l'étude de la transformation de la matière et de l'énergie, le CEP MINES ParisTech travaille depuis plus de 15 ans à l'élaboration d'aérogels de silice capables d'offrir une solution fiable, compétitive, et respectueuse de l'environnement au besoin grandissant d'isolation des bâtiments, ceci avec le soutien de l'Ademe.
PCAS, groupe français spécialisé dans la chimie, souhaitait pour sa part se positionner sur ce marché et commercialiser à terme un super isolant. Après une première collaboration informelle, le groupe a co-financé une thèse, couronnée par le dépôt d'un brevet en co-propriété ainsi que par un accord de collaboration. Dans le film, Pierre-André Marchal, chef de projet de la société Enersens, filiale de PCAS en charge de la production de l'aérogel, présente notamment l'outil industriel développé à Bourgoin-Jallieu afin de commencer la production.
Les aérogels sont des solides nanostructurés très légers. Mésoporeux, ces isolants exceptionnels confinent l'air ce qui leur permet d'afficher une conductivité thermique inférieure à celle de l'air immobile lui même. Matériau totalement recyclable composé presqu'exclusivement de silice, l'aérogel de silice, est 3 fois plus isolant que la laine de verre. Il constitue une avancée importante pour répondre aux exigences actuelles et à venir de la RT 2012 et du Grenelle de l'Environnement en matière d'isolation et de performance énergétique des bâtiments. Semi transparent, il laisse également passer la lumière et permet alors d'isoler efficacement certains vitrages comme les fenêtres zénithales.